HYMNE A MA RESPIRATION

 

Bénis sois-tu ô souffle de Vie
D'être là pour moi aujourd'hui
De m'accompagner de jour comme de nuit
A mon insu et sans bruit
De faire tout ton travail d’alimentation et de nettoyage
De mon sang, de chacune de mes cellules, de ma Vie,
Pour mieux sentir tes rouages
Donne-moi la permission de te fréquenter
Plus consciemment, et jour après jour de t’écouter
Pour t’aimer tendrement, entendre ton message
Et te rendre grâce de me choisir pour habitacle.

 

Par ton apport d’oxygène à chacune de mes cellules,
A tous mes tissus,
Tu me procures l’Energie nécessaire à ma vie, ô Inspir
Tu nettoies mon organisme des déchets de combustion, ô Expir
Par quels organes réalises-tu ton travail RESPIRATION ?…

 

Oui bénis sois-tu, mon arbre respiratoire étrange
Merveilleux par ta conception qui favorise les échanges
De tous les instants de ma vie.
Tes racines formées de conduits ouverts
Puisent leur nourriture dans l’oxygène et le prana de l’air
Et l’apporte avec douceur, jusqu’à mes alvéoles
Par mes bronches et mes bronchioles.

 

Bénis sois-tu mon nez
Qui me permet de sentir et de respirer.
Je te sens fait d’os et de cartilage
Je connais ta division en deux étroites cavités
Et tes minces lames osseuses, très réceptrices, inhibées
Par un épais mucus
En cas de rhume.
J’admire tous ces détails qui ont leur place et leur rôle,
Les cornets, à l’arrière, sont longs et minces
Chaque méat est recouvert d’une muqueuse très irriguée
Qui humidifie et réchauffe l’air inhalé.
Les particules de poussière, par le mucus, sont piégées,
Entraînées par les petits poils et avalées
Quel beau travail ! !…

 

Bénis soyez-vous, larynx, pharynx et trachée
Vous formez mon tractus respiratoire supérieur, avec la bouche et le nez
Toi, ô larynx, haut-parleur
Tes cordes vocale
Et peuvent émettre des sons.
Et quand je tousse
Elles se réunissent et ferment les voies aériennes.
Quand à toi, pharynx, voie de passage des aliments, des liquides
Et de l’air
Carrefour des voies nasales et orales
Je te félicite pour ton travail de discrimination.

 

Je te salue ma trachée, que je caresse à l’avant de ma gorge
Tes anneaux de cartilage maintiennent ouvert le tissu élastique
Tu t’étends ainsi jusqu’à mes bronches et mes bronchioles
Comme mon nez, ta muqueuse est tapissée
De cellules protectrices ciliées, qui font refluer
Poussières et germes envahissants.

 

A votre tour, d’être félicités, mes poumons
Vous, qui emplissez ma cage thoracique,
Et grâce à la plèvre, glissez lors de ma respiration
J’observe votre différence
Toi, le droit, avec tes trois lobes, tu occupes le plus d’espace
Et toi, le gauche, tu n’en a que deux pour, à mon cœur, faire une place
Je vois vos lobes séparés par des sillons visibles en surface
A l’intérieur, vous n’êtes qu’un vaste entrelac de conduits
Les plus gros, les bronches, divergent
Et, depuis la trachée, dans l’un ou l’autre poumon, pénètrent
Là, elles se ramifient en bronches secondaires et tertiaires
Pour, enfin, se diviser en bronchioles
Qui s’achèvent en petits sacs aériens, les alvéoles
Et tous ces conduits sont accompagnés sur leur trajet,
Par les artères,
Ramifiées en petits vaisseaux, jusqu’à devenir capillaires,
Enveloppant mes alvéoles remplies d’air.

 

Eveillée ou endormie, je respire, ça respire.
Ce travail est effectué par toi, mon diaphragme
Paroi qui sépare ma cage et mon abdomen
Tes fibres sont comme un Soleil
Dont les rayons se fixent à l’intérieur des côtes.

 

Elles se contractent à l’inspiration
Et vers l’abdomen, aplatissent ton dôme.
Votre volume, mes poumons,
Est alors augmenté
Et l’air passe jusqu’aux alvéoles.
Le merveilleux échange a lieu avec le sang
Et des muscles c’est le relâchement :
L’expiration, le rejet de l’air vicié !…
MERCI !…

 

Chacune de mes cellules, chacun de mes tissus
Vous êtes nourris, vous recevez de l’Energie
Et dans le même mouvement vous abandonnez au sang
Vos déchets, vous vous purifiez
Bénis sois-tu ma Respiration de participer
A tous ces cycles très mystérieux au sein de mon organisme

 

Ô Respiration, à tout l’Univers, tu me relies
Tout est mouvement, rythme, dynamisme,
Insondable mystère de l’Energie
Qui se transforme en mouvement
Et le fait en s’incarnant
Au travers des éléments gazeux, liquides, solides,
Ta dualité, inspir-expir, ma méditation… élargit.
Je contemple cette structure duelle à l’origine même de la Création
Elle se trouve au niveau de la vie :
Dans les protéines de structure avec l’énergie centripède,
Dans les enzymes avec l’énergie centrifuge.
Elle est tout aussi présente au niveau des galaxies
Et du système solaire
Dans la rotation, avec un mouvement centripède
Et dans la translation, avec un mouvement centrifuge.

 

Dans la réalité de la création
De l’atome au système solaire
Cette véritable pulsation duelle, par expansion et involution
Me mets dans l’admiration :
Le flux et le reflux de la mer,
Les vagues d’air au-dessus d’une chaîne de montagne,
Les plissements de la surface terrestre évoquent aussi
Ce mouvement d’expansion et de retour sur soi
Rythmer profond de la Nature !…
Et les plantes qui prennent l’eau à la terre
Pour que vive la sève
Puis la redonnent à l’atmosphère
Elles, qui absorbent de l’oxygène pour vivre leur vie
Et rejettent, hors d’elles, participation à la Vie du Tout.
Même pulsation duelle dans la vie des animaux
Et, plus généralement, dès la formation de tout être vivant
Avec une alternance de gonflement et succion.
Que je suis dans l’admiration !
Elle a aussi permis la conscience qui est née

 

En prenant distance et indépendance à l’égard du Tout
Mais en restant solidaire

 

Tout mon émerveillement et ma gratitude
A l’Auteur de la structure fondamentale
De l’Univers, la pulsation
Dans ses deux mouvements se succédant régulièrement :
Flux-reflux, morula-gastrula, inspir-expir
Diastole-systole, veille-sommeil, nuit-jour
Extraversion-introversion !… etc.
Oui, Gloire à Toi, dans ton Mystère.

 

Hélyane Le Texier  

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